Doit-on aimer le ROSE pour être une vraie FILLE ?

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C’est toujours étonnant de voir à quel point les parents se déresponsabilisent de l’éducation de leur enfant.
« Mon fils n’aime pas le rose… C’est normal, c’est un garçon »
« Ma fille est sage et a peur de grimper aux arbres… Oh vous savez les filles, c’est comme ça »
« Mon fils adore la baguarre… » Pas besoin de finir, vous avez compris.

De petits phrases comme ça, quand on a des enfants, on en entend au moins une fois par jour si ce n’est plus.

Bon, lorsque l’on n’a pas d’enfant, il est facile de se laisser abuser par ce genre d’idées toutes faites, comme tout droit sortie d’un magazine que l’on trouve en général chez le coiffeur.
Mais lorsque l’on a un enfant, qu’on l’élève, qu’on le voit grandir, que l’on découvre à quel point ils sont vierges de tout, à quel point on les façonne, nous, les parents, l’entourage des parents, les professeurs, les amis, les copains…

Comment peut-on être honnête et dire un peu bêtement :
« C’est normal, c’est une fille » ou « Oh vous savez les garçons ! ».

Hier, une petite de 2 ans et demi, d’une famille hétéro-parentale avec des revenus certains, a défrayé la chronique dans l’aire de jeu d’à côté.

Une petite fille s’approche d’elle, voulant monter sur la même structure qu’elle, et là BOUM !
Mécontente, la petite de 2 ans et demi la tape INTENTIONNELLEMENT et la pousse VIOLEMMENT pour l’empêcher de monter la faisant tomber.
Les larmes jaillissent, les mères accourent, la première s’excuse platement alors que la seconde s’inquiète. Et puis chacune repartent de son côté.

La mère de la petite boxeuse, très gênée, retourne s’excuser à nouveau.
C’est là que l’autre lui dit : « C’est comme ça avec les garçons ».
La première répond alors confuse « Mais c’est une fille ! ».

C’est vrai que les vêtements des petites n’étaient pas très marqués sexuellement parlant et sous le coup de l’émotion, la confusion était tout à fait possible. Mais voilà, c’était bien une fille.

Qu’allait-on faire d’elle à présent ?

Il n’y avait plus qu’une solution.
La couvrir de rose, lui mettre des robes, des jupettes, l’éduquer. Lui apprendre à croiser les jambes, à laisser gagner les garçons, à ne pas se battre, à sourire à la place, intelligemment si possible.
À se faire belle comme une princesse, à être sage comme une image, à devenir une fille en quelque sorte. Et tout rentrerait dans l’ordre dans le meilleur des mondes.

Allez, à qui le tour ? Au garçon qui veut s’amuser avec le maquillage de sa maman ? Où à celui qui rêve de pouvoir jouer avec les LEGO roses du magasin du coin ?

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