Les lesbiennes et le goût du drame

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les lesbiennes et les drames

Souvenez-vous de Jenny dans L Word. Qu’est-ce qu’elle était relou avec ces questionnements sans fin sur sa vie-son œuvre. Regardez Butterfly Kiss ou When night is falling, les films lesbiens typiques des 90’s : des dames et du drame.
Bien sûr ces exemples ont des contre-exemples, des feel-good movies comme Pourquoi pas moi ou Imagine me and you… et l’idée désagréable que quand c’est pas glauque on a droit à de la guimauve.

Bureau de la théorie du genre, bonjour ! Ces femmes sont donc soit des êtres torturés ou soit complètement neuneus. Entre les deux, point de Salut.
Les pauvres hétérotes qui se font détourner à leur corps pas toujours défendant, devraient se méfier des filles en débardeur ou à cheveux bleus. Ça se voit pourtant sans gaydar honnêtement.
Nos naïves héroïnes finissent fatalement écartelées entre leur désir d’amour des femmes et l’abandon de leur rôle social de femme. Inconvenant.
En gros, vivre son amour signifie prendre conscience de la stérilité de celui-ci. Passage obligé, la scène des parents qui chouinent la perte des futurs petits enfants. C’est lourd et pas du tout égoïste en plus.

Bienvenue en 2014 les gens. Femme ne veut pas dire maman, lesbienne ne veut pas dire stérile. À cela s’ajoute que gay ne veut pas dire folle comme blonde ne veut pas dire idiote.
Après ces préliminaires, allons plus loin sans lubrifiant ;

Lesbienne ne veut pas dire frustrée, camionneuse, torturée, alcoolique. Il y a certainement cinquante nuances possibles entre Bound et Gazon Maudit.

Surtout quand on ne sait ni désosser une voiture, ni conduire un camion. (Oh mince alors. Ça veut dire que je ne suis pas une vraie gouine ?!)
Ces histoires Better than chocolate, dont certaines magnifiques et émouvantes de femmes devant se battre pour imposer leur amour, elles existent. Elles sont notre fierté, notre terreau.

Cependant, nous sommes des meufs d’aujourd’hui. Nous vivons des aventures modernes et marrantes aussi, dieu merci.
Il faut faire péter les préjugés et les carcans autour des lesbiennes, ces femmes si discrètes qui méritent de le rester.

Les films grand public devraient nous accorder plus d’importance. On a le droit à notre Very bad trip sauce goudou. Un truc qui claque, pas une course-poursuite de buveuses de bière au rayon brico ! Une œuvre engagée dans la comédie, avec de l’amour et des copines solaires, où le drame serait de ne pas rire avec elles.

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