Ma copine me fait mal quand elle me fait l’amour. Elle va trop vite, trop fort, pas si facile d’en parler…

On trouve honteux de discuter de sexualité. On se sent cruche de déballer son intimité. Pourtant, ce n’est pas sale comme dirait l’autre, surtout que nos problèmes au lit ne se résoudrons pas seuls.

Bizarrement, plus la société nous gave d’images de pop stars vulgaires, de porno soit-disant chic pour vendre du parfum ou des bagnoles, et plus le sexe est tabou. Le sens moral est versatile.
Dans un ultime paradoxe on constate que Fifty Shades of Grey ne gêne personne, mais le mariage gay demeure tendancieux dans l’esprit des cul-bénits. Un peu comme si les vices hétéros valaient toujours mieux que la romance homosexuelle.

Ne taisons pas ce qui concerne finalement tout le monde. Parce qu’on a tous un sexe et une sexualité plus ou moins heureuse. Tu as raison d’oser écrire. Oui l’amour peut faire mal et pour plusieurs raisons.

Médicale d’abord : mycoses, vaginisme voire leurs ribambelle de copains aux noms chelous.
Les meufs préfèrent les garder au chaud dans la culotte plutôt que d’en parler. Sauf que les gynécos et les pharmaciens en ont vu d’autres les cocottes. On se détend et on devient adulte. Faut pas rester avec ses champis quand c’est 3 fois rien à soigner. On en est plus à rougir d’acheter ses tampons, si ?

2ème possibilité : la différence d’envie entre partenaires.
On est pas tous égaux face au désir sexuel. Certains ont un appétit de moineau quand d’autres sont insatiables. Un couple doit trouver l’équilibre. Entre femmes on pourrait croire que le rythme des relations s’harmonise plus facilement. Que nenni. La nature humaine est farceuse, les hormones nous dirigent comme la psychologie.

Dire non n’est pas toujours évident sous peine que la partenaire se sente moins désirée. Se forcer à chaque fois n’est pas l’idéal non plus. Le corps se rebelle. Trivialement, on lubrifie moins, on a mal.

Et ça ne s’améliore pas avec le temps puisque plus on angoisse, plus on se crispe et plus on a mal. D’où l’invention de l’aspirine et de la célèbre phrase : « Pas ce soir, j’ai la migraine !»

Dernière raison envisageable : elle ne sait pas te contenter.
Détrompe-toi choupette, ça ne vient pas de sa seule maladresse. Le vrai drame c’est l’absence de dialogue entre vous. Avoir honte de parler de ses fesses à un médecin est une chose, flipper de discuter de son désir avec son amour = loose absolue. Entre amoureuses, il ne devrait pas y avoir de sujet honteux. Pas d’amour véritable sans confiance, cqfd.

Pour résumer, complication médicale, disparité de rythme, pratique aléatoire ou anxiété, la solution reste la même. Il faut parler bon sang !
Oser évoquer les douleurs s’il y en a, demander plus de douceur, guider l’autre vers ce qu’on préfère, prendre l’initiative pour montrer la voie, etc. Vous êtes deux (minimum 😉 ) à agir pendant l’acte, à moins de kiffer le mode « étoile de mer séchée » #nuitdefolie

Trouve les bons mots, le bon moment. Dis-lui par exemple de t’aimer plus calmement pour qu’il fasse chaud plus longtemps. La passion se nourrit aussi de chatterie, de volupté. Use de tendresse complice. Il ne s’agit pas de vexer ta chérie. C’est censé rester un moment de partage agréable, pas une corvée.

Tu sais, personne n’est réellement à l’aise avec son corps. De même qu’il n’y a pas de bonnes amantes, il y a surtout des femmes qui savent écouter pour devancer les attentes. Encore faut-il que l’autre sexe-prime.

2 COMMENTAIRES

  1. Intéressant! Cela permet de dédramatiser. Les 50 nuances de Grey ne sont pas réservés aux hétéros. Beaucoup de femmes lesbiennes pratiquent le SM soft ou pas. Il n’y a pas de vice à cet endroit.

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