Doit-on nourrir le Troll ?

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reponse aux commentraies homophobes

Afin de fêter dignement notre premier commentaire homophobe sur We Are Les Filles, j’ai décidé de m’attaquer à cette question essentielle depuis que l’Internet existe : doit-on répondre à un troll ? Suivez le geek !

Un voyage inattendu

Internet est comme une terre du milieu. Y naviguer demande une connaissance des forces en présence.

> Hadopi et la nouvelle loi de renseignements seront l’oeil de Sauron, celui qui veut tout voir.

> Les haters, les polémistes puants, les communicants, les blogueurs creux et à un niveau supérieur les terroristes représenteraient les hordes de créatures trollesques se précipitant pour nous plonger dans le noir, nous les Hobbits.

> Les modérateurs, les Anonymous et les lanceurs d’alerte formeraient la communauté de l’anneau, prête à se sacrifier pour préserver la lumière.

> Gollum serait Hollande parce que c’est rigolo. Et parce que malgré tout, les gouvernements cherchent à sabrer les espaces de liberté tout en faisant semblant de nous aider à les conserver intacts.

> L’Anneau qu’on chérit tant consisterait en la quadrature du cercle, ce problème arithmétique de domaine incontrôlable. Parce que la toile est un continent supplémentaire où se croise le monde entier.

La désolation du smog

Le web est un brouillard épais comme le smog londonien. Les gentils hobbits postent des messages innocents. Ils partagent leurs joies, leurs événements, leurs déprimes via les blogs, sites d’infos et réseaux sociaux. On peut donc apprendre que c’est l’anniversaire de Machine ou que Bidule est pour la PMA. Happy bidet Machine et DTC Bidule !

Le troll planqué dans l’épais nuage attaque alors à coup de commentaires aigris : « C’est bon, on s’en fout de ta life ! » ou « Je suis pas homophobe, mais c’est contre nature quand même ! » sont souvent des exemples du top de sa réflexion de con.

À chaque message ennemi, des victimes s’énervent et répondent maladroitement ne faisant qu’alimenter le monstre.

Qu’il pense ou non les nombreuses conneries qu’il poste, le troll se satisfait de faire réagir et de retourner la bien-pensance cul par dessus tête. Pour survivre, il ne faut pas manquer de souplesse.

La bataille des 5 armées

Comme dans la vraie vie, l’heure est à la réaction face à ces peines-à-jouir qui pourrissent notre quotidien de remarques blessantes. Notre liberté d’expression souvent bafouée dans la rue, les transports, au boulot atteint l’apogée sur Internet. Militants de tous poils (féministes, associations lgbt, anti-racistes, etc.), personnes fragiles et toutes sortes de catégories de population deviennent tour à tour les souffre-douleurs des commentateurs débiles.

Donner son avis et se défendre devient un sport extrême, une guerre des nerfs.

La place forte virtuelle est assaillie de toutes parts. Les différentes armées (gouvernementale et pirate) se font face avec chacune des intérêts opposés, créant des alliances opportunistes pour chasser les trolls. Au milieu se débattent les petites gens, secondés par les elfes guillerets, les révolutionnaires de la déconne, les artistes du lol qui réenchantent tant bien que mal la toile.

C’est ça le secret. Les oiseaux de mauvaises augures voleront toujours au-dessus de nous comme Nadine de la compta qui peut pas s’empêcher de bitcher sur ses collègues dès qu’elles ont le dos tourné. L’important c’est de ne pas oublier d’en rire et de se serrer les coudes. Tolkien qui pourra.

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