Du porno ? Si vous en avez déjà regardé, en général c’est jamais en entier. Plutôt violent, hétérocentré et voyeuriste, pas très intéressant, fait pour se caresser et jouir vite ? Voilà c’est fait.
Alors quand Sarah De Vicomte a lancé sa campagne Indiegogo pour l’aider à financer une série de films pornos lesbiens avec de l’amour dedans, nous sommes allez voir. Focus sur un tournage peu ordinaire, rencontre avec la réalisatrice Sarah De Vicomte.
Sarah de Vicomte a eu envie de montrer ce lien intrinsèque entre le sexe et l’amour, entre nos histoires de cul et de coeur. Un sexe qui emeut autant qu’il excite. République / Filles du calvaire, le premier de la série, c’est vrai, c’est différent, et c’est bon !
« Misungui et Ludmyllia ne se connaissaient pas avant le tournage. Au départ, j’ai proposé le projet à Misungui qui a tout de suite accepté ( on se connaît depuis quelques années déjà ) puis j’ai lancé un appel pour recruter une seconde actrice, et c’est difficile de trouver quelqu’un mine de rien ; il fallait que le courant passe avec Misungui. Puis Ludmyllia, que je connaissais déjà, s’est proposée et c’est parti comme ça. Elles se sont rencontrées, on a mangé, le courant est passé. Et la seconde fois qu’elles se sont vues, c’était lors du tournage. Tout est allé tranquillement et à leur rythme. On voit qu’elles s’appréhendent peu à peu d’ailleurs. C’est ce que j’aime bien. Puis elles se sont tellement bien entendues qu’elles ont posé ensuite ensemble pour Madeleine Froment. »
Lors du tournage, as-tu beaucoup dirigé tes actrices ou as-tu donné les grandes lignes et les as-tu laissées faire ?
« Je les ai dirigées pour quelques scènes d’accroche, je leur ai dit le speech, ce que je voulais retranscrire, mais globalement, je voulais que ce soit le plus authentique possible ; puis concrètement ce n’était pas que du jeu, elles l’ont fait comme elles l’ont senti, comme c’est venu et moi-même je ne savais pas exactement quelle alchimie elles auraient à l’écran, j’ai filmé leur découverte mutuelle. «
Comment as-tu vécu cette expérience? Qu’est-ce que cela t’as apporté ?
« Je me suis rendue compte que j’aimais filmer surtout, faire de belles images, même si finalement, je le savais déjà un peu. J’ai l’impression d’avoir touché du doigt une chose pour laquelle je suis prête à vraiment bosser. »
Partagerais-tu avec nous une anecdote de tournage ?
« Hum on va en voir dans le bonus. Le tournage s’est fait en deux fois et il y a eu plusieurs moments de fous rires… »
Le montage a-t-il été compliqué ? Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
« Je n’avais jamais monté de ma vie mais j’ai vite appréhendé Final Cut. Le plus difficile a été le choix des images : comme j’avais très peu de recul je voulais tout mettre et j’étais frustrée quand je ne pouvais pas mettre une séquence ( car elle s’insérait mal dans la continuité ). »
Tu as fait une campagne pour financer toute une série de films. Prévois-tu de tourner avec les mêmes actrices ?
« Si elles veulent rejouer à un moment donné oui 😉 mais sinon j’ai envie qu’il y ait des filles différentes dans les films, qui ne se ressemblent pas. J’aimerais une vraie diversité de personnes. »
Contribuez, vous ne serez pas déçu-e-s. Avec $15 vous aurez accès au film, $25 les bonus, $100 vous aurez accès à tous les films qui suivront ainsi qu’aux autres contreparties.
« Hé GF, tu fais quoi ce soir ?
– Je vais tranquillement me poser devant Républiques/Les filles du calvaire.
– Étonnant comme titre. C’est un film d’auteur ? D’art et d’essai ?
– Heuuuuu … Oui oui. »
#haha oui, c’est ça GF, bien vu 😉