La gouine est naturelle

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la gouine est naturelle

La brigade du second degré a validé cet article et bénit l’auteure. Par ailleurs, l’auteure est l’essence même de la féminité et aime autant les butches que les fems ! Peace, love, oiseaux en plastique et ongles manucurés.

Mesdames bonjour, cela fait longtemps n’est-ce pas ? Mais comment pourrais-je expliquer cela sans m’appesantir sur ma petite vie. Nous ne sommes pas sur « 3615 onsenfou ». Donc aujourd’hui notre sujet intellectuel sera « la place de la lesbienne dans les peuples primitifs de l’âge du bronze ». Non les filles, c’est bon, restez là, je n’avais pas prévu de powerpoint agaçant avec plein de textes. Mais cette introduction n’est pas tout à fait anodine puisque je voulais hurler à la face du monde que :
La lesbienne est naturelle ! Diantre !

Oh ne riez pas les filles ! C’est un sujet important et plein de bon sens. Je ne sais pas si je dois m’attarder sur l’épilation… vous savez, ce truc immoral qui fait souffrir comme jamais, qui fait pleurer les yeux, qui fait hurler et qui donne envie d’épiler le dos d’un homme à la cire froide pour qu’il comprenne un jour notre douleur. Oui, ce truc. Alors bien sûr je ne vais pas résoudre ce mystère insoluble sur la pilosité lesbienne ! Oui je sais j’aurais pu enfiler ma tenue de reporter en cuir et aller donner de ma personne dans le milieu lesbien pour connaître la sombre vérité… mais je pense que je ne suis pas encore prête à faire ce sacrifice.
Mais votre reporter goudou a d’autres tours dans sa manche, et elle est allée en reconnaissance dans l’antre diabolique de la pouffitude. Et elle songe a arrêter de parler d’elle à la troisième personne ! Toujours est-il que je suis allée faire ma carte de fidélité chez Seph*ra. (Pour ne pas faire de publicité le nom de la marque a été altéré d’une manière tout à fait éhontée). Troquant mon habituelle démarche de lesbienne, j’ai adopté le trottinement empressé de la femelle qui veut plaire à son mâle. Une foule de vendeuses dont la peau n’a pas connu la moindre molécule d’oxygène puisqu’elle est bien cachée sous une couche de fond de teint, est venue s’échouer à mes pieds.

– On peut vous aider ?
– Vous voulez un produit en particulier ?

Il me fallait une réplique percutante, quelque chose de vrai ! J’ai simplement dit la première chose qui me passait par la tête :

– Heu… z’avez pas des sex toys à paillettes dès fois ? Non ?

On m’a donc conduit prestement au rayon gloss à paillettes, et c’est vrai que c’est presque pareil.
Bref, revenons-en à nos moutons. La lesbienne n’utilise pas vraiment d’artifices comme du blush, du fard à paupière, du vernis à ongles… Ou alors du vernis à ongle transparent. En parlant des ongles… vous avez déjà compté le nombre de goudous aux ongles longs dans un bar de filles ? Elles sont comme la probabilité de tomber sur un Big Mac bien fait. Donnez un recourbe-cils à une goudou et elle hésitera entre le mettre dans sa caisse à outils ou dans sa caisse à plaisirs !
Revenons-en dans notre magasin de farces et attrapes, oui parce que c’est un peu ça tout de même : un peu d’antiride ici, quelques grains de poudre là et « mais si voyons, j’ai 35 ans !! ». Au moment de passer à la caisse avec tout un assortiment de brosses, de pinceaux et autres pots de peinture la caissière me lance d’une voix chantante :

– Je vous mets un petit échantillon de parfum pour votre mari ?
– Heu… non mais c’est-à-dire que…
– Ah… vous n’avez personne ? Oh vous savez, vous êtes mignonne, ça vous arrivera sûrement un jour !

Alors que je sortais avec mon petit sac au bout de l’index, je me demandais toujours s’il fallait que j’appelle ma copine et que je fonde en larmes ou si je devais retourner dans le magasin et asséner un high-kick dans les dents de l’outrecuidante personne. Bref, la première étape de mon plan diabolique étant achevée, je me hâtais vers ma destination finale (et pour celles qui ont vu le film… oui ça y ressemble) : l’esthéticienne !!!

Entrons dans le monde fleuri de l’institut de beauté. À droite, une fontaine zen. À gauche, un comptoir plein d’orchidées magnifiques impossibles à faire pousser chez soi. En haut, un haut parleur diffusant une agréable musique relaxante. C’est à ce moment là que j’ai planté mes ongles dans le bras du fauteuil.

– Mademoiselle ? C’est vous l’épilation du maillot ?

À ce moment là, il n’est plus question de feindre l’indifférence les filles ! Il faut assumer. Peu importe si vous portez une chemise de bucheron, des rangers au pied ou une crête sur la tête. Vous êtes là pour une fucking épilation du maillot qui vous laissera sur le carreau, et vous le savez.
Ah ! L’épilation de la touffe… bah oui quoi ! N’ayons pas peur des mots ! Zut alors ! On s’est toutes demandé quel look on aurait une fois teinte en rose ! Ne mentez pas, je le sais, puisque moi je me le suis demandé ! Mais au lieu d’une gentille fille qui demande d’un air candide :

– Alors, on la fait bien dégagée sur les côtés ?

Pourquoi ne pas avoir une femme comme nous qui demande tout à trac :

– Bon, et ta ‘stache tu la veux comment ? Brassens, Dali ou alors j’te la fais à la Hitler, ça ferait fureur !

Au lieu de ça, tu demandes une épilation non pas en ticket de métro mais en passe navigo, et par pitié qu’on te laisse ton intégrité !

Bon allez les filles, c’est pas le tout, mais moi et ma bande de cire on a des tas de choses à faire… puisqu’on ne se quittera jamais… jamais… jamais… jamais…

8 COMMENTAIRES

  1. Raaaah pulsy, je t’adore, épouse moi, on adoptera des caniches et … Oups, j’avais oublié ton homme à la maison. Bon, une autre fois alors. Il est génial ton article ! Je veux la suite, as tu essayé la Fish pédicure ? Les massages thaï… ?!

    • J’accepte ! J’ai tellement hâte qu’on ait nos caniches et qu’on les appelle Anastomose et Jean-Dagobert.
      Et oui… j’ai essayé la fish pédicure et les massages japonais… oui j’ai fait tout ça ! Mais êtes-vous prêtes à en connaître plus ?!

  2. Je suis perplexe. En fait je cherche encore à savoir si cet article est sérieux où si ce n’est qu’une grosse blague et que l’auteur de celui-ci le fera vite savoir. Malheureusement je ne crois pas. Mais alors comment peut-on, en 2015, sur un site qui d’après son nom prétend représenter la sphère féminine, publier un article mysogine et surtout véhiculant tant de clichés ? Bref, je crois que je ne m’attarderai pas plus finalement, vu la bassesse de l’article, un commentaire trop construit risquerait d’en perdre certains. Sur ce bonne soirée bisous bisous

  3. Ah non les filles ! Je ne vais tout de même pas tout expliquer ! Aller, devoir de vacances : allez lire mes autres articles !
    Bisous (avec trace de rouge a lèvre sur la joue)

  4. Non mais on est bien d’accord, l’article se veut drôle parce qu’il « joue sur les clichés », les « revendique », incursion en territoire ennemi, rhétorique d’exagération et d’amplification, dénonciation des exigences esthétiques, etc. On a compris.
    Mais avec des trucs du genre la vendeuse qui respire à peine sous le maquillage qui vient « s’échouer » façon animal marin devant toi, la « pouffitude », le fem-shaming, le slut-shaming – en fait, non, ça marche vraiment pas.

    • Zut, c’est ma phrase préférée,  » Une foule de vendeuses dont la peau n’a pas connu la moindre molécule d’oxygène puisqu’elle est bien cachée sous une couche de fond de teint, est venue s’échouer à mes pieds.  »
      Quand aux « sex toys à paillettes », vous me remettrez une fournée chère Pulsy !

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