Gynandco – la liste de gynécos féministes

Vous voilà arrivée, jeune lesbienne, ou moins jeune, à la difficile recherche d’un/d’une gynécologue. Passage obligatoire à toute femme qui se respecte et respecte sa/ses/son partenaires de sexe, ce praticien de l’appareil génital est indispensable à l’entretien, le dépistage, et toutes choses afférentes de près ou de loin à ce que nous appelons communément le « minou » ou, pour les plus prudes, ce qui se trouve au sud (quoi qu’il est important de bien connaitre son nom pour savoir quoi crier avant, pendant et après l’amour-oui, je suis gourmande- ). Notons que c’est également le chemin obligatoire à toutes femmes/couples qui s’aventurent en P.M.A.

Je ne vais pas vous parler de nos charmantes boules de poil à quatre pattes et aux dents pointues (quoique certaines doivent sans doute être équipées de série, je n’ai rien à reprocher au S.M, même si je ne suis pas particulièrement adepte du cuir, préférant de loin les queer, mais nous reviendront là-dessus plus tard). Donc, le choix d’un ou d’une gynécologue se fait souvent via le bouche à oreille pour les lesbiennes, les bies et les trans : l’expérience démontrant parfois des mauvaises rencontres avec un spéculum un peu trop intrusif et un professionnel un peu trop démonstratif de son homophobie/biphobie/transphobie ( parfois, on tire le cocotier, le praticien ayant les trois étoiles à son palmarès…sic). Cette expérience, je l’ai faite moi-même, nouvellement arrivée dans une ville et cherchant de toute urgence une gynéco, pour, disons, rassurer ma nouvelle conquête, un peu à cheval sur ces choses et ne voulant tirer la bobinette pour que la porte choit, avant d’avoir lu le curriculum vitae de mon minou.  Soit, ayant rendez-vous avec la donzelle dans le mois, il me fallait voir un/une professionnelle pour la révision complète. Aucune autre n’étant disponible, je me suis rendue chez xx (appelons la connasse, pour faire court). Attendant mon tour patiemment en terminant une partie de candy crush sur mon téléphone et n’étant que guère intéressée à la littérature de « la croix » et « pèlerin magazine », j’ai laissé véhiculer mon regard dans la pièce. Des affiches contre l’avortement auraient déjà dû me faire fuir, mais, je ne suis pas méfiante (et j’avais vraiment envie d’en finir avec cette question de frottis ). Du coup, je suis rentrée, et j’en ai eu pour mon argent. Madame connasse m’a appris qu’en raison de ma sexualité je ne pouvais pas tomber malade ni même attraper d’IST (lol), que les frottis c’était tous les dix ans (re-lol),  et enfin, que je devrais réfléchir à mon avenir, ce n’est pas avec des femmes qu’on fait sa vie, en plus vous êtes jolie, mademoiselle (fin de citation). J’ai exigé mon frottis, je n’ai jamais autant regretté d’avoir insisté pour avoir un objet dans mon vagin… Connasse m’a littéralement fait un décapage au tampon jex.

Par politesse (et aussi parce que je l’ai dénoncée à la S.P.A, vu les cris d’animaux qui émanaient de son cabinet) je ne vous donnerai pas son nom, sachez juste que ce genre de personnes reste minoritaire dans le métier, en général elles se discréditent via leur patientèle, qui laissent des avis plutôt fleuris sur les sites comme YELP (comparatif de professionnels par avis et votes). J’ai trouvé un autre gynécologue, via ce site : véritable oasis qui m’a délivré de toutes les craintes de docteur connasse avait enfouies au fond de ma matrice.

Je profite au passage de cet article pour les remercier, ils m’ont aidée et je pense qu’ils vont aider beaucoup d’autres personnes, L.G.B.T.Q.I ou pas. MERCI !

Le site en question :https://gynandco.wordpress.com/category/grossesse/pma/

(ce site est pas mal aussi, sinon : http://asso.medecinegayfriendly.fr/chercher-un-professionnel-de-sante

Tadaaaaaam

Lud, illustratrice et faiseuse de miracle dans un lit