Eyline, thérapeute, web manager, lesbienne et alors ?

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1 – Salut, qui es tu ?
Bonjour, je l’appelle Eyline, je suis à la base blonde, au yeux bleus (mais je porte aussi souvent ma fameuse perruque violette) dynamique et à fond dans plein de truc. J’habite aux portes de Paris, dans le 93, même si je suis originaire de la province.

2 – Que fais-tu dans la vie ?
Comme je l’ai dit, je suis « à fond dans plein de trucs ». Il y a quelques années, je travaillais dans le monde de l’entreprise. J’étais cadre. Ça se passait bien, même si je pouvais rarement rester plus de deux ans au même poste. En fait, ça ne se passait pas si bien que ça. À présent je suis thérapeute, et je me sens très bien dans mon job, avec des patients que j’aide à aller mieux. C’est super gratifiant. J’adore. En plus, c’est moi qui fais mes propres horaires.
Étant donné que je n’ai pas de patients tous les jours, j’ai décidé de lancer un site web: www.ainsi-soient-elles.com . Je suis donc aussi web manager aussi… enfin, j’apprends. Le but, c’est comme pour We are les filles (dont j’adore les chroniques^^) : Laisser la parole aux lesbiennes, qu’elles racontent qui elles sont, ce qu’elles aiment, mais là, c’est totalement au travers de la littérature. Ça permet à celle qui ont envie d’écrire de jolies histoires de trouver leur lectorat et à celle qui ont envie d’en lire… ben d’en lire.
Pour l’instant, ça démarre à peine, mais j’espère que bientôt, beaucoup viendront s’exprimer, pleurer, rire sur ma page…

3 – Tu vas où quand tu sors ?
Ok, j’avoue, je sors pas énormément dans les bars lesbiens ni dans les boites. Lorsque ça m’arrive, je me fais les classiques: le Bar’Ouf, la Mutinerie, si je suis d’une humeur prendre un verre et/ou faire un billard, pour une collation, le Jackasse et le Blitz et le 3W pour faire la fête. Ça dépend avec qui je suis aussi.

4 – Si tu étais … tu serais ?

a – une couleur :
Je suis définitivement violette: mi-bleu/mi-rouge, mi-chaud/mi-froid… mi-garçon/mi-fille? aussi un peu. Je suis bien une fille, pas de doutes mais c’est vrai que parfois, j’ai pas les cases (je n’arrive pas à mettre plus de 50€ dans un sac, et les magasins me font ch***) et que je fonctionne plus comme un garçon. Mais pas pour tout.

b – un mot :
Liberté
Ça paraît bateau, mais franchement, c’est quand même un concept hyper puissant, qui résume beaucoup de chose.
En même temps, si j’étais une phrase, je serais celle de Janis Joplin (oui, mon pseudo vient de la chanteuse que j’adore): « freedom is just an other word for nothing left to loose »… en français « la liberté est juste un autre mot pour n’avoir plus rien à perdre ». Profond n’est-ce pas?

Pour moi, ça veut dire que comme pour tout, trop de liberté tue le liberté, lorsque l’on se veut trop libre, on refuse toute attache… et on ne construit rien, on a rien… à méditer;-)

c – un défaut :
La paresse… lorsque l’on est paresseux, on est efficace pour avoir besoin de moins en faire. Bon, ce n’est pas tout à fait mon cas, ni pour en faire moins ni pour être efficace 😀

d – une musique :
Allez, je vais la jouer facile: Bobby McGee de Janis… vu que c’est de là qu’est tirée la citation plus haut:-)
Mais sinon d’adore Rupa and the April Fishes, un mélange de beaucoup de musique, avec des paroles en même temps drôles, poêtiques, parfois dramatiques, beaucoup de cuivres et un rythme qui me donne envie de sautiller partout (et d’ailleurs, je sautille partout quand je l’écoute).

e – un livre :
La prophétie des Andes. Découvrir le monde des intuitions et du bien-être a été un tournant dans ma vie. Le livre parle de ça de façon simple. Ca a l’air d’une fable, assortie d’une intrigue policière super bien ficelée, mais en fait, y’a beaucoup plus de choses vraies là-dedans que ce que l’on croirait!

f – un alcool :
Champagne! Ses bulles, son caractère festif, son élaboration avec soin…
ou le baileys, si crêmeux et doux.
Mais pas les deux en même temps, ça colle pas. Il faut choisir (voir ma réponse à la question 17

5 – Quel est ton rêve d’enfant ?
En fait, je n’en avais pas vraiment, et pourtant, si je m’imagine revoir l’ado que j’étais et lui raconter qui se suis maintenant, j’imagine qu’elle dirait « Oh Cool »! Rien que le fait que je sois motarde, je pense que ça la ferait tripper!
Et puis avoir assumé des choix qui sont réellement les miens, ne pas avoir fait de concession par rapport à des modèles qui ne me parlent pas.

6 – Tu te vois où dans 10 ans ?
Je me vois à peu près au même endroit, à faire les mêmes choses, mais en mieux, travailler avec des auteures, avec d’autres acteurs du monde lesbien pour que l’on soit vraiment fière d’être lesbienne, droites dans nos bottes, aider des filles à s’exprimer au travers de la littérature ou d’autres moyens d’expression, à trouver leur public, à se faire connaitre.

7 – Quelle est ton idée du bonheur ?
Se réveiller tous les matins avec un grand sourire et l’envie de découvrir ce que la journée va nous réserver, sans avoir besoin de se poser de question sur le où vais-je/où cours-je. Réussir juste à se dire :

« je ne sais peut-être pas exactement où je vais, mais franchement, le chemin est beau, alors j’y vais ».

8 – En qui/quoi crois-tu ?
Je vais vite virer philo avec cette question qui peut avoir un côté religieux. Alors attention, on s’accroche. Je crois dans le taoïsme, vous savez, tout le concept représenté par le cercle blanc et noir, avec les deux petits points noir et blanc dans chacun. Donc je crois que la vie n’est ni mieux ni moins bien qu’avant, je crois que l’essentiel, c’est comment on la regarde, ce que l’on en fait, accepter les moments durs sachant que ça ne dure pas, qu’après la pluie, le soleil, etc.

9 – Quelle est ta plus grande peur ?
M’ennuyer. Le jour où je n’ai plus d’envie, ce sera réellement terrible.

10 – Quel est ton meilleur souvenir ?
Des vacances entre potes, une maison remplie de rire, de gens qui rayonnent, se croisent et sont heureux d’être ensemble, à chaque instant. Ça ne m’est pas arrivé qu’une fois… ce sont les meilleurs moments dans ma vie.

11 – En quoi te réincarnerais tu si tu le pouvais ?
En bonobo. Passer son temps à jouer, faire l’amour… et faire le singe au fin fond de l’Amazonie.

12 – Quelle est la qualité que tu aimes chez une femme ?
La générosité, penser d’abord aux autres avant de penser à soi… sans aller jusqu’à s’oublier ou trop prendre sur soi bien entendu. Tout est toujours une question de juste milieu:-)

13 – Si tu pouvais avoir un pouvoir, lequel choisirais-tu ?
Ça fait con si je dis « arrêter la guerre dans le monde »? En tous cas, j’irais spontanément vers des pouvoirs de guérison, soulager les souffrances.
Voler, c’est bien aussi, c’est sûr… oh, ou me télé-transporter!!! J’irais prendre un dernier verre sur les plages d’Honolulu chaque soir, manger un vrai plat thaï dès que j’en aurais envie… et surtout j’irais voir tous mes potes disséminés aux quatre coins de la planète, parce que skype c’est bien gentil mais ils me manquent quand même vachement.

14 – As-tu une héroïne dans la vie réelle ?
Il y a quelques figues féminines qui m’impressionnent. Je ne peux pas parler d’héroïne vraiment. Ça va aller de Ama à Taslima Nasreen, de Louise Michèle à Simone de Beauvoir, des femmes pleines de courage qui changent les choses… mais ça peut aussi être des personnes au coin de ma rue que je trouve formidables, qui ont vécu des trucs très durs et qui gardent un regard pondéré et généreux sur les choses, qui pardonnent aux ignorants qui les ont fait souffrir par exemple, et qui savent continuer d’avancer.

15 – Comment te qualifies-tu, sexuellement parlant ? (lesbienne, bie, trans, queer…)
Je suis bie à proprement parler puisque j’ai déjà été avec des garçons et que ce n’était pas si déplaisant… sauf si ils veulent dormir avec moi. Ça ce n’est pas possible, tout comme tomber amoureuse. Affectivement parlant, je suis proche du 100% lesbienne!

16 – En quoi cela a-t-il influencé ta vie, tes choix ?
Ça c’est une question pas facile! C’est tellement imbriqué avec mon caractère indépendant et conquérant, le fait de m’affirmer en permanence telle que je suis sans y faire de concession. Je crois que le fait d’être lesbienne me permet surtout de me placer un peu « en-dehors de la société » et de mieux pouvoir l’observer, de faire partie d’une minorité, de mieux comprendre de fait l’exclusion et le fait qu’il y a beaucoup de choses que l’on ne choisit pas dans le vie. Il faut vite les regarder en face et les accepter si l’on veut pouvoir avancer.

17 – As-tu une devise ?
La vie est une question de choix… c’est une phrase que j’aime bien dire.
Il y a aussi « Je suis d’accord, ce n’est pas raisonnable… et c’est bien pour ça qu’on va le faire » (ça c’est ma phrase à moi:).
Et puis sinon, il y a la devise « Ainsi soient-elles », (d’où bien sûr le nom de mon site « ainsi-soient-elles.com ») qui pour moi signifie « de toutes façons, elles sont ainsi, on ne peut pas les changer, donc lâche et accepte les telles que ». Là encore, tout un concept 😉

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