Depuis peu, je vous proposais de résoudre vos problèmes avec les animaux de compagnies (roues crevées, vidange à faire, etc … comment ça, je m’égare ?), et j’étais loin de me douter qu’un problème de taille allait venir me surprendre. Au poil, direz-vous ? Justement, c’est une histoire de poils…
Je suis tombée enceinte il y a six mois environ, par le miracle de la PMA, les joies des aller retour en Thalys, des piqûres quotidiennes et des surveillances folliculaires. Donc, pour la faire brève, deux petits luD grandissent au fond de mon utérus.
Utérus dont ne venait pas mon premier enfant, affectueusement nommé « mon bébé poilu, moustachu, griffu », la dite Rainbow, mon chat.
Je sais… je ne devrais pas être si proche de cette gueule d’amour, mais bon, quand on la voit, il est si difficile de lui résister (je ne parle pas QUE de la vétérinaire qui suit mon félin) mais nous deux, beh, justement, on est félin pour l’autre (attention, calembour ! tsoin tsoin ). Donc, à la faveur d’une séance de gratouilles (ma véto comme ma chatte adorent les papouilles, mais là c’est de la bête à poil dont il s’agissait), j’ai pu observer une dépilation franche sur tout son ventre et l’intérieur de ses cuisses.
Pour faire une comparaison, la peau de Rainbow était aussi nette que celle d’un poulet prêt à cuire, ou alors l’intimité de ta copine/ton copain, après une séance de body minute, le ticket de métro en moins.
Donc, paniquée comme pas deux, je suis allée au cabinet médical pour anticiper moult contrôles, et justement, il y en a eu … Prise de sangs, échographie et test urinaire … Pour révéler que mon chat n’avait rien entre deux, j’avais craqué mon PEL, donc je pouvais bien continuer les recherches. En effet, souffrant d’un syndrome d’hyper attachement, le minet a eu du mal à accepter les variations hormonales que mon corps a subit les premiers trimestres de gestation (sans doute aussi les changements dans notre habitat… En revanche, rien ne laissait présager d’une quelconque souffrance, elle est restée aussi collante qu’à son habitude ) : d’ailleurs, avec ma copine, on lui a trouvé le joli surnom de « Sangsue » car dès que je m’allongeais quelque part, elle venait se coller sur mon ventre.
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En définitive, la vétérinaire nous a donné des anxiolytiques pour chats afin de calmer son trouble en attendant la venue des bébés, parce que d’après elle, tout vient de là : c’est purement de l’anxiété liée à l’inconnu qui nous attends. Depuis qu’elle les prend, (saupoudrés sur ses croquettes) elle va beaucoup mieux, ses poils commencent même à repousser doucement.
C’est assez fou, mais je suppose que c’est une sorte d’empathie qui a poussé ma minette à se rendre chauve pour moi tandis que ma grossesse ne me stresse pas du tout : si c’est pas de l’amour, ça …
Beaucoup plus attentive à ses vagabondages dans les pièces ( et ses agissements, d’une manière générale ), j’ai pu observer qu’elle allait régulièrement renifler les meubles dans la chambre qu’on a prévue pour les bébés, ainsi que les placards à vêtements… Peut-être qu’elle se fait à cet ensemble de nouveautés, d’excitation et de joie, et qu’elle aussi est impatiente… Futur parents, surveillez le comportement de vos animaux de compagnie, ils sont peut-être à leur manière aussi heureux ou anxieux que vous.
