Rencontre avec IMNSX, la bande son de WALF

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1- Commençons par le tout début… Au commencement fut…un coup de cœur, quelque chose qui t’a fait mettre un premier pied dans le monde de la musique, un petit rien qui a tout changé. C’était quoi ?

Eh bien le tout premier coup de cœur a été la chanson « All the small things » de Blink-182 entendu dans le film « Charlie et ses drôles de dames » en 2000. À l’époque le téléchargement mp3 n’existait pas et j’ai du supplier mes parents pour faire importer le cd 2 titres des USA. C’est là que j’ai effectué ma première transition entre les boys band et le pop punk. Après il a suffit d’un prof de musique qui m’a encouragée dans la batterie pour me lancer corps et âme là-dedans, et la crise d’ado se profilant à l’horizon je me suis réfugiée dans les Nirvana, Slipknot, Korn, Papa Roach tout en conservant mes premières amours : Blink, Sum41 et autres Alien Ant Farm qui faisaient des cartons à l’époque.

2- Parles nous de tes groupes : comment se sont ils montés ? Avec quel style ?

J’avais 18 ans quand j’ai rencontré un bassiste et un presque-guitariste qui cherchait un batteur/batteuse pour monter un groupe de pop punk. Mais le gratteux était tellement naze que j’ai rapidement dû le remplacer. Je composais déjà beaucoup grâce à un logiciel d’apprentissage qui s’appelle Guitar Pro et qui m’a énormément servi au cours des années. Quelques changements de musiciens plus tard, on s’est retrouvé à faire la première partie de Zéphyr-21 dans un petit bar de Clermont avec un batteur à peine pubère. Puis son frère s’est joint au groupe et on est devenu un quatuor pop punk. Au début, c’était principalement pour le fun, on faisait quelques covers du genre Lorie, Spice Girls ou même Denver le dernier dinosaure version punk. Et en parallèle mes compos évoluaient avec difficulté parce que jouer 4 accords en boucle, c’est sympa 5 minutes mais ça permet pas de progresser. Donc en quelques années et là encore deux changements de musiciens, on est passé du pop punk de Blink-182 au métal alternatif ( ex : Deftones, Chevelle, Three Days Grace, Incubus, etc). Les autres membres du groupe ne souhaitant pas poursuivre dans cette direction, nos chemins se sont séparés plus ou moins agréablement en quelques mois.

3- Les sensations pendant un concert, il parait que c’est mieux que quand on s’envoie en l’air… C’est vrai ? (promis je ne le prendrai pas mal…^^)

Quand tu composes un morceau qui part d’une émotion forte, que tu étales tes tripes sur une feuille de paroles, que tu bosses le tout quelques semaines, et que tu te retrouves sur scène à transmettre cette même émotion à des inconnus et qu’ils le prennent dans la face et te le renvoient avec 100 fois plus d’énergie, c’est vraiment incroyable. On pense plus aux petits ratés, au retour qui marche pas, aux trois mecs bourrés qui se rapprochent dangereusement de la sono… À ce moment là, quand tu t’exprimes via ton micro et ta guitare, il se passe un truc. Je ne sais pas si on pourrait comparer ça à s’envoyer en l’air, mais c’est aussi épuisant et jouissif.

4- Aujourd’hui, de quel style te sens tu le plus proche ?

Aujourd’hui je travaille en solo. J’ai énormément évolué musicalement depuis mon dernier groupe il y a 5 ans. Maintenant j’écoute des choses beaucoup plus variées, j’ai découvert de nouveaux groupes bien sûr (Smile Empty Soul, A Perfect Circle) mais aussi des nouveaux styles comme le dubstep ou le rétro (années 50-60, Peggy Lee, Ella Fitgerald, the Ink Spots). En ce moment je suis obsédée par le Abstract Hip Hop, c’est du hip hop instrumental sans paroles, et c’est extrêmement relaxant comme fond sonore pour travailler ou aller se balader dans les rues. Du coup, ça se retrouve dans ma musique. Je compose des choses bien plus larges et complexes qu’avant, enfin j’essaye de toujours aller un peu plus loin dans l’exploration. On retrouve dans mes morceaux des éléments du métal mais aussi du dub, du jazz, voire du classique.

5- Quand tu composes un morceau, où trouves tu l’inspiration ? Comment nait une chanson ?

Cela fait déjà quelques mois que je n’ai rien composé, faute de temps. Mais souvent ça part d’une rythmique (batteuse avant tout !) et après je superpose les couches. L’avantage de mon logiciel de compo c’est de répondre plus ou moins à mes lubies. Du genre « Je vois bien un violon et du xylo là….ouaih ça peut déchirer grave ! ». En ce qui concerne la mélodie, le tout est d’avoir la bonne accroche, après c’est un peu de maths et de folie, mais pas trop.

6- Quel musicien(ne) actuel admires tu ou aimerais tu rencontrer ?

Deftones est un groupe que j’écoute depuis plus de 15 ans maintenant, que j’ai eu la chance de voir 3 fois en concert et qui continue de m’accompagner au quotidien. Leurs chansons arrivent à me toucher quelle que soit mon émotion immédiate. Leur style tire vers la dichotomie, violent mais sensuel, simple mais néanmoins technique, lent mais brutal. Même le chanteur Chino Moreno arrive à avoir une voix qui vous berce et vous attrape au ventre en même temps. Pour les néophytes, je recommande les chansons Digital Bath et Change. Très efficaces, surtout dans la chambre.

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