Free your mind

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Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous parler de moi, mais de vous, et d’une manière très générale des limites que l’on se fixe par son éducation, son vécu, ses inhibitions. Je vais vous parler des choses dont on ose pas parler, des peccadilles qui, une fois libérées s’avèrent extrêmement libératrices (justement).

Ces choses peuvent être totalement futiles, passant par des goûts alimentaires (avoue lui ! , que tu n’aimes pas le gigot, tu ne te forceras plus jamais à l’avaler avec le sourire et les hauts de cœur qui vont avec ! ), des prétendus points communs ( la chasse t’ennuie énormément et tu te dégoutterais si tu devais tirer sur le lapin, même si la chanson de Goya donne envie de lui filer les derniers sacrements ). Dis-lui ! , que les montagnes russes risquent d’augmenter ton potentiel à faire un arrêt cardiaque là tout de suite maintenant et que si tu ne peux l’accompagner à Euro Disney pour la troisième fois ce mois-ci, ce n’est pas à cause de cette réunion exceptionnelle décidée au dernier moment par la DRH…

Enfin dis lui ! , que si tu ne l’embrasses pas c’est parce que tu as peur que ça t’oblige à assumer les sentiments que tu lui portes depuis des mois, que la/le raccompagner tous les soirs après le boulot, en faisant un détour de trente kilomètres n’est pas réellement la panacée parce que tu loupes le premier épisode de Louis la brocante, que tu te sentirais mieux si tu ne devais pas mentir à ton entourage sur cette/ce prétendu colocataire… Il n’y a aucune injonction, plutôt une sorte de conseil, dans la durée, à faire gagner du temps et de la qualité de vie, à chacun/es. Peser le pour, le contre, réfléchir aux portées de ses paroles, ce qui risque de changer mais surtout, ne rien s’imposer par peur de la réaction des autres.

Promis, la vie est belle, du côté de la franchise.

On a tous reçu cette éducation qui nous impose plus ou moins de taire ses vérités pour acheter la paix sociale, mais dire ce que l’on cache parfois, c’est une superbe opportunité de se débarrasser d’un fardeau moral. Ça peut être le moment de faire son coming-out, parler de son passé, de ses doutes, craintes et autres affects qui empêchent de vivre pleinement un moment de bien-être.

Ce qui m’a poussé à écrire ce petit article, c’est l’histoire de cette connaissance, qui a avoué ses sentiments à l’un de ses amis, sur son lit d’hôpital, après cinquante ans de vie par procuration… Avouez qu’il était temps. Fouillez en vous, débusquez ce petit couac, quitte à ne plus jamais devoir être dans le placard de vos propres peurs : ça vaut le coup.

Aimez, vibrez, riez, partagez, la vie est faite pour ça, et c’est le plus beau des cadeaux que vous puissiez vous faire.

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