Ce premier ouvrage qui mêle les genres de l’autofiction et de la « chick lit », littérature féminine, retrace le parcours de la narratrice vers le coming out, ou du moins l’acceptation de soi et de sa sexualité, plus précisément. L’auteure explique que c’est la volonté de proposer d’autres modèles de littérature « féminine » qui a présidé à la rédaction de ce premier ouvrage. Elle met en avant l’envie d’adopter une perspective plus queer et féministe que les romans dans lesquels sont généralement abordées ce genre de thématiques.
« Elle a vingt-six ans. Mais en vingt-six ans, c’est un peu comme si elle avait été plus de trente personnes différentes. Vegan parisienne, party-girl aixoise, militante forcenée… Aujourd’hui, elle joue les jokers de l’éducation nationale, compte ses premières rides, et elle est seule.
C’est par là qu’il faut commencer, parce que c’est là que tout la ramène sans cesse. La solitude. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé de ne pas être seule. Ce fichu sentiment que la vie l’abandonne, que la vie l’a oubliée en route. Au fin fond de montagnes austères, lointaines et étrangères. Quand tout ce dont elle a envie, ce sont des bras autour de sa taille, de mains sur ses hanches… Quand elle était petite, elle pensait qu’on ne l’aimerait jamais pour son physique. Elle se disait que son esprit, sa culture, sa finesse, sa subtilité suffiraient à faire qu’on l’aime.
Sur le papier, ça devrait marcher. Ça aurait dû marcher. Il n’y a qu’à voir ses copines, celles qui sont enceintes, celles qui se marient, celles qui font étalage de leur bonheur conjugal sur Facebook… Pourquoi pas elle ? »
C’est par ces mots que commence ce premier roman qui retrace le parcours d’une jeune femme tiraillée en tous sens. Le personnage principal, qui reste anonyme tout au long du récit, se retrouve engluée dans des tensions entre ce qu’elle voudrait être, un modèle forgé par le poids de la société patriarcale, et ce qu’elle est et ressent. De nombreux personnages croisent sa route, mais beaucoup restent anecdotiques dans sa quête effrénée de l’amour et de la stabilité adulte.
« Lutter contre soi est pénible, et long. Jamais de marée basse, jamais d’étendue sereine et apaisée. Désirs de ployer comme une algue au gré des attentes, au gré des vagues de colère, au gré des déferlantes anxieuses. »
N’être que soi est surtout une lutte contre soi, pour être enfin soi. Comme l’écrivent les éditrices, « c’est l’histoire d’une femme d’aujourd’hui, perdue entre ce que la société attend d’elle : la réussite familiale et professionnelle et la réalité à affronter… ou à ajuster. »
N’être Que Soi est maintenant publié et mis en vente sur le site de la maison d’édition 5 Sens Editions. Il peut être commandé à l’adresse suivante :
http://www.5senseditions.ch/catalogue.html#!/Nêtre-que-soi/p/70190042/category=12641885
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