“Recette du jour Bonjour !
Vous êtes gourmandes ?
À la bonne heure !
Vous aimez faire l’amour ?
On est raccord !
Accordez vous un moment de pur douceur.
Faites chauffer les marmites à douce vapeur.
Nous saurons ici vous faire plaisir…
Et peutêtre aussi vous instruire.
Alors… régalez vous…”
Pour quatre personnes (ou deux très gourmandes)
4 morceaux de jarrets de veau (ou de porc)
1 oignon piqué d’un clou de girofle
1 1⁄2 dl de vin blanc sec
1 carotte (non ce n’est pas pour jouer dans sa chambre)
1 poireau
1⁄4 de céleri pomme
1 1⁄2 dl de bouillon de boeuf ( de poule ou de légumes, c’est vous qui voyez)
2 bonnes cuillerées à soupe de concentré de tomates
sel, poivre
On épate la galerie et on fait une “Gremolata”(sauce froide pour accompagner la viande)
1 ail (coupé très très finement)
le zeste d’un demi citron et le zeste d’une demi orange le jus de l’orange
une bonne cuillère à soupe de parmesan
2 cuillères à soupe de persil haché très très très finement (mais faites en sorte qu’il ne pleure pas trop quand vous le coupez, utilisez donc un bon couteau pour abréger ses souffrances. Le persil est un être fragile).
Le mélange, dans votre bol préféré (celui avec un arc en ciel et un cœur en haut à droite) ne doit pas être trop liquide, ça doit être un peu comme une pâte, mais pas trop pâteuse non plus. Vous me suivez ou je recommence ?
On réserve sa sauce dans le frigo.
Quand vous servirez votre plat, vous pourrez mettre une petite cuillère de votre Gremolata sur la viande. Sur la viande ! Pas sur Pauline ! Enfin vous pouvez tester… si Pauline se laisse manger après tout !
Bon vous êtes prêtes ?
Vous avez coupé le poireau en fins morceaux, la carotte, le céleri.. Vous avez piqué votre oignon… Hop ! Hop !
Vous avez préparé tous vos ingrédients ?
Vous avez oublié quelque chose.
Une pause bisou pour Pauline.
Sur ses petits boobs qui pointent sous son pull over.
Maintenant on peut commencer.
Un peu d’huile de tournesol dans le fond d’une marmite.
Les jarrets ! Hop ! Dans la marmite…
Si les jarrets râlent, n’y prêtez pas attention, c’est vous la cheffe !
On fait dorer et ensuite on saupoudre avec la farine.
On retire la viande (mettez là sur une assiette hors du feu). On met les légumes dans la marmite de Mamma big boobs ! (celle que vous avez hérité de votre grand mère, votre mamie qui avait une énooorme poitrine entre laquelle votre petit grand-père calait sa tête quand ils valsaient tendrement)…
Les légumes sont un peu dorés, on les arrose de bouillon et de vin.
On y rajoute le concentré de tomate, l’ail, sel, poivre.
On laisse mijoter… réduire…
Et puis on rajoute la viande et on laisse cuire à feu doux. Longtemps,longtemps…
Les jarrets sont des durs à cuire, faut les mater !
Et puis et puis on rejoint Pauline sur le balcon en se mettant à califourchon sur ses belles cuisses musclées…
On l’embrasse langoureusement…
Ses seins pointent de plus en plus vers le ciel…
Vous en êtes folle.
C’est là qu’elle vous dit: “J’ai faim ! B. de n. de d. de m. ! ”
Choquée par ce langage inhabituel, vous filez aux fourneaux pour prendre la température.
Mais c’est loin d’être prêt. Le jarret doit être tendre comme du beurre ! Donc vous allez dans votre chambre et enfilez vos sous-vêtements les plus sexy.
Parée de beaux tissus et de sept voiles aux couleurs de l’arc en ciel, vous retournez sur le balcon.
Pauline est subjuguée par votre danse du ventre, elle en oublie qu’elle a faim…
Elle a faim de vous…
Le vent dans vos cheveux… les odeurs de cuisine…
Un orgasme détonnant.
Vous n’aurez pas vos quinze orgasmes réglementaires.
Un et c’est tout !
Je vous rappelle que vous avez quelque chose sur le feu !!
La cuisine, c’est comme les poupons, faut surveiller un minimum quand même !
Donc si vous n’avez pas mis trois heures à obtenir votre sacrosaint orgasme, rien ne devrait être brûlé.
Si la sauce est devenue trop épaisse, rajoutez un peu d’eau.
Et surtout goûtez pour réajuster l’assaisonnement.
Pauline n’est pas morte, elle se caresse encore sur le balcon. Vous l’entendez gémir. Elle réajuste l’assaisonnement elle aussi.
Bon ben, voilà !
Deux heures de cuisson… vos jarrets sont tendrissimes…
Les petits boobs de vote copine rentrent leurs têtes dans un pullover.
Il commence à faire frais, Pauline se met au chaud, elle a très très faim. Vous avez fait une polenta pour accompagner vos jarrets.
Vous servez une dose de polenta, une dose de jarret, recouvert de la sauce dans laquelle il a baigné.
Et vous rajoutez une cuillerée de Gremolata sur la viande.
Le tout parsemé de feuilles de persil plat.
Pauline est ravie.
Vous aimez sa façon de manger, la manière dont elle tient sa fourchette… et cette petite trace de sauce tomate sur le coin de sa bouche.
Elle est belle votre Pauline…
Elle se régale.
Cela vous fait plaisir de la voir mastiquer en silence, en roulant les yeux, en poussant des mmmh… et des mmmmh…
Vous lui prenez la main.
Je t’aime ma chérie…
Texte et illustration Manu @Mdessine
