Julie, oui, j’aime les femmes et alors ?

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Julie Lezzie wearelesfilles

Salut, qui es tu ?
Je suis Julie Lezzie, auteure aux Editions Gaies et Lesbiennes, ancienne journaliste chez Têtu et la dernière arrivée chez WALF, où je tiens la rubrique « Lesbiennes du monde ».

Que fais-tu dans la vie ?
J’écris… Des romans, des articles, des petits mots… et accessoirement, des listes de courses ! Je fais également de la traduction d’anglais, et mets ma plume au service des personnes qui souhaitent écrire l’histoire de leur vie – ou tout autre chose ! – mais qui ne se sentent pas à l’aise à l’écrit.

Tu vas où quand tu sors ?
Dans les bois, me recharger auprès de la nature avec mes chiens. Ah bon ? C’était pas la question ? ;)Suis hors milieu et au final assez sauvage. On ne me voit pas souvent dans les lieux lesbiens. Comme tout le monde, il m’arrive d’aller au restau – essentiellement indien, libanais ou italien pour avoir des options végétariennes valables (à savoir autre chose qu’une salade verte)– mais j’aime avant tout déguster un repas cuisiné avec amour.

Si tu étais … tu serais ?

– une couleur : Bleu clair, bleu gris, lavande…

– un mot : La simplicité, parce qu’il n’y a rien de tel dans la vie.

– un défaut : L’impatience, sans aucun doute. Quand j’ai une vision claire d’un projet, j’ai beaucoup de mal à attendre qu’il se réalise. Ce qui est assez contradictoire avec mon côté perfectionniste.

– une musique : J’ai des goûts plutôt éclectiques. Je peux aussi bien écouter des mantras bouddhistes que de la soul, de la pop que de l’opéra. Quand je fais un road trip, c’est obligatoirement de la country !:) Côté voix, j’aime les timbres chauds d’Adèle, Amy Winehouse entre autres. Le dimanche matin, j’aime créer une ambiance cocoon avec des chanteuses jazz des années 50/60, comme Dinah Washington, Ella Fitgerald…

– un livre : Dans l’ensemble, je préfère les livres initiatiques et spirituels qui font réfléchir. Etant gamine, je dévorais les aventures du club des cinq et autres histoires extraordinaires, mais dès l’adolescence, je suis passée aux témoignages, biographies. Lecture en cours, l’autobiographie de Nelson Mandela. Coté romans, il m’arrive de lire Levy, Musso et Thierry Cohen.

– un alcool : Un bon vin, tout simplement.

Quel est ton rêve d’enfant ?
Faire de l’humanitaire. Rêve très partiellement accompli qui me titille encore.

Tu te vois où dans 10 ans ?
Loin ! Dans tous les domaines. J’espère avoir évolué sur le plan personnel, professionnel et spirituel. Dans l’idéal, je me verrais bien passer la moitié de l’année dans un pays exotique !

Quel est ton idée du bonheur ?
Vaste question ! Epanouissement personnel au sein d’un couple fondé sur des valeurs partagées et une vision commune de la vie. Pour moi, bonheur rime avec rires, partages, émotions… Se projeter à deux, voyager, prendre le temps de vivre. Jouir de la vie en toute simplicité.

En qui/quoi crois-tu ?
Déjà en moi ! Sans quoi on n’avance pas dans la vie. Il faut se donner les moyens de réaliser ses rêves, car personne ne le fera à notre place. Je n’appartiens à aucune église ; mes parents m’ont laissée la liberté de choisir ma religion lorsque je serais en âge de le faire. Et de fait, je trouve bien plus intéressant de piocher ce que l’on trouve de bien dans chacune d’entre elles que d’en choisir une. De toute façon, quelle que soit la confession, la source est la même : l’amour universel. Ce qui coince souvent, c’est le fossé et/ou la mésinterprétation qu’il peut y avoir entre la théorie et la mise en pratique.
La foi qui me correspondrait le plus est le bouddhisme. Les asiatiques mettent réellement en pratique les préceptes, en cultivant chaque jour la bienveillance et la compassion pour améliorer leur karma. En gros, l’idée c’est que tout ce que l’on fait nous revient un jour, alors autant privilégier le bien !

Quel est ta plus grande peur ?
De retomber dans de vieux schémas limitatifs.

Quel est ton meilleur souvenir ?
Un moment très fort et récent a été de me baigner avec des éléphants rescapés de camps en Thaïlande. Des animaux majestueux, si puissants et d’une telle délicatesse… En montant à cru sur leur dos, on reconnecte avec la terre, avec ses origines, et on prend conscience de l’urgence à protéger les espèces en voie d’extinction avant qu’il ne soit trop tard.

En quoi te réincarnerais tu si tu le pouvais ?
En quoi ? En ermite, pour continuer mon évolution en méditant seul dans une grotte ! Non, ça c’est quand j’en ai assez du monde dans lequel on vit. Mais je crois en la réincarnation comme formidable outil d’évolution de l’âme. C’est une thématique que j’aborde dans mon recueil de nouvelles, « Un jour, nos vies se sont croisées ». Je trouve encourageant la perspective d’apprendre et de progresser, devenir plus sage, vie après vie. Selon le Dalaï Lama, on en aurait eu des milliers. Ce qui expliquerait beaucoup de choses.

Quelle est la qualité que tu aimes chez une femme ?
La douceur ! Ce qui n’empêche que j’aime les femmes qui savent ce qu’elles veulent. Ce qui me séduit, c’est un savant mélange de caractère et de discrétion, de force et de vulnérabilité. Le tout en incarnant les qualités premières d’une femme, à savoir la douceur et la sensualité.

Si tu pouvais avoir un pouvoir, lequel choisirais-tu ?
La téléportation serait bigrement pratique…

As-tu une héroïne dans la vie réelle ?
Non. Il y a bien des femmes qui m’inspirent par la force dont elles ont su témoigner, comme Alexandra David-Neel, Indira Gandhi, Jane Goodall, Simone Veil, Vandana Shiva ou Malala Yousafzai. N’oublions pas qu’on a tous notre rôle à jouer, car comme disait Mère Teresa, autre femme au destin aussi remarquable que critiqué : « même si ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, si elle n’existait pas, elle manquerait ».

Comment te qualifies-tu, sexuellement parlant ? (lesbienne, bie, trans, queer…)
Faut-il vraiment se qualifier ? Fut un temps où je cherchais une identité derrière des étiquettes diverses : lesbienne, pompier, militante, végétarienne, altermondialiste, que sais-je encore… Aujourd’hui, je fuis tout étiquetage, considérant que l’on est en constante évolution. Oui, j’aime les femmes (enfin en général une seule à la fois !) ; si cela doit me qualifier de lesbienne, alors soit… Mais j’aime avant tout une âme, pas un genre.

En quoi cela a-t-il influencé ta vie, tes choix ?
J’ai toujours été fière de mes différences, j’en ai fait une force. Mon orientation sexuelle n’a pas influencé ma vie mais probablement celle d’autres personnes dans la mesure où je suis pour le militantisme passif : se montrer tel qu’on est, sans se cacher, ni s’exhiber. Être authentique en étant Soi tout simplement, fait évoluer les gens autour.

As-tu une devise ?
Toujours suivre son cœur.

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